On a beau dire que l’hiver est la saison du cocooning, on ne s’autorise pas toujours à le vivre ainsi. Face aux exigences du quotidien, on peut avoir tendance à abuser de toutes sortes de stimulants pour tenir le rythme. Jusqu’au moment où l’on craque, et que le besoin d’une pause se fait sentir…
C’est à ce moment précis que la monodiète peut nous aider à vivre une détox en harmonie avec la saison. Voici le mode d’emploi pour comprendre et expérimenter la monodiète en hiver.
Pourquoi faire une monodiète en hiver ?
En hiver, la sensation d’épuisement peut être telle qu’il devient difficile d’envisager un quelconque effort. On évitera alors une cure trop drastique, au profit de la méthode douce.
Parmi les cures utilisées en naturopathie, l’avantage de la monodiète est qu’elle permet une véritable mis au repos du système digestif et immunitaire, sans générer de frustration liée à la sensation de faim. Elle est donc moins difficile à entreprendre qu’une jeûne, qui permet un repos total du système digestif, mais demande plus de préparation à tous points de vue.
La monodiète, quant à elle, permet de simplifier la digestion en choisissant de ne consommer qu’un seul aliment pendant une durée déterminée. Les sources de toxines sont éliminées et l’énergie digestive est ainsi économisée au profit des fonctions d’élimination de l’organisme : c’est le fameux effet détox !
Quelle durée pour une monodiète efficace ?
Le principe de la monodiète est simple : il s’agit de ne consommer qu’un seul aliment pendant au moins 24 heures. Ce peut être une bonne option pour une première expérience, mais aussi si l’on souhaite instaurer cette pause détox comme un rituel, mensuel ou hebdomadaire.
Cependant, il faut environ 3 jours pour que certaines toxines deviennent solubles et puissent ainsi être éliminées. C’est ce qu’on appelle l’autolyse, phénomène d’auto-restauration qui intervient également dans le jeûne : l’organisme trouve dans ses propres tissus les nutriments indispensables à son fonctionnement. C’est pourquoi l’on peut considérer que 3 jours de monodiète équivalent à un jour de jeûne. Cela tombe bien : c’est le temps d’un long weekend !
Il est bien évidemment possible de prolonger la monodiète une semaine, voire 10 jours, pour une détox plus profonde. Plus difficile à entreprendre seul, on pourra se regrouper pour soutenir notre motivation, et pourquoi pas en profiter pour partir s’oxygéner dans la nature ?
Quelle monodiète choisir ?
En hiver, l’idéal est de choisir un aliment que nous pouvons consommer chaud. On trouvera en cette saison : la carotte, la pomme de terre, la patate douce, le riz, la pomme … Choisissez avant tout un aliment qui vous plaît ! Vous pourrez le consommer sous toutes ses formes : cru, cuit, râpé, en purée, en soupe, en jus … en évitant de préférence toute sorte de condiments.
On sera peut-être surpris de constater que notre attirance correspond à notre tempérament ou besoin. Quelques exemples :
- La monodiète de riz (de préférence semi-complet) sera adaptée aux personnes frileuses, nerveuses, aux terrains arthritiques et inflammatoires. Elle réchauffe, désacidifie, apaise et améliore les symptômes dermatologiques.
- La monodiète de pomme de terre, digérée en grande partie dans la bouche, est particulièrement préconisée pour soulager le système digestif. Préférez la cuisson vapeur pour éviter d’augmenter son indice glycémique.
- La monodiète de pomme est plus diurétique, soulage la constipation et les douleurs liées aux rhumatismes.
Quelques conseils pour bien vivre cette détox
En préparation, l’idéal est de réduire progressivement les excitants (café, tabac, alcool …), les sucres, les protéines animales, puis les protéines végétales et les céréales pour aller vers plus de fruits et légumes, jusqu’à la monodiète. La durée de la préparation devrait être équivalente à la durée de la monodiète elle-même.
Au-delà de la dimension santé, le besoin d’une détox se fait souvent sentir lorsque l’on a besoin de faire une pause globale. La tension nerveuse liée au stress peut créer beaucoup de confusion, des phénomènes de compensation, et renforcer les blocages psycho-émotionnels. Tous les soins et pratiques permettant de désactiver ces tensions sont bienvenus.
Ce n’est pas seulement notre système digestif qui a besoin de repos, mais notre être tout entier ! Et si ce n’est pas maintenant, alors quand ? Parfois, on ne s’autorise pas vraiment à « ne rien faire » alors que c’est ce dont nous avons le plus besoin. Lorsque l’on met notre organisme au repos, on active le système parasympathique qui nous permet de recharger nos batteries.
C’est donc le moment rêvé pour ralentir : dormir en abondance, lire sous la couette, bouger en douceur, en privilégiant des activités comme la danse, le jardinage, la natation, le yoga ou la marche … si possible dans un environnement naturel, propice au ressourcement. L’essentiel est de se faire plaisir, tout en faisant circuler notre énergie.
Ce peut être enfin un temps béni pour des pratiques plus introspectives, comme la création artistique, la méditation ou l’écriture … Notre organisme étant moins sollicité, on est naturellement plus disponible et à l’écoute de soi. Place au ressenti, à l’intuition, à l’accueil des messages murmurés à travers le silence … en prenant soin de les noter pour nous inspirer la suite !