Le Dharma c’est quoi ? Voici la signification du Dharma

Les enseignements du Bouddha sont souvent appelés le Dharma, ou Dhamma, qui est fortement associé à la Vérité. Il expliquait lui-même la chose suivante : « J’enseigne la souffrance et la fin de la souffrance ».

Le Dharma est également expérimental dans la mesure où il peut être expérimenté par soi-même : il est directement visible, et la connaissance fait partie intégrante de la voie que le Bouddha a enseignée. Dans cet article, découvrez la signification du Dharma et le concept des Trois Joyaux, ainsi que les 4 Nobles Vérités enseignées par le Bouddha.

Signification du Dharma dans la sagesse bouddhique

En sanskrit, le terme « dharma » est sans aucun doute le plus important et le plus utilisé dans le bouddhisme tibétain. Sur les trois joyaux que sont le bouddha, le dharma et la sangha, en lesquels tous les bouddhistes se réfugient, le dharma est prédominant.

En effet, c’est la réalisation du dharma qui fait naître un bouddha et c’est le dharma qui constitue le fondement de la sangha, ou communauté, et qui la soude. C’est un concept particulièrement captivant, puisqu’il inclut et englobe plusieurs niveaux d’expérience, depuis notre premier instant sur la voie jusqu’à l’accomplissement de la pleine réalisation.

Bouddha, Dharma et Sangha : quels sont les trois joyaux de la philosophie bouddhiste ?

Les bouddhistes prennent refuge dans trois différentes formes d’esprit éveillé : le Bouddha, le Dharma et la Sangha. Chacun d’entre eux est un composant essentiel et nécessaire de la voie bouddhiste, c’est pourquoi ils sont appelés les trois joyaux.

Le Bouddha : le maître enseignant

Ce terme se réfère d’abord au Bouddha authentique, l’enseignant originel, celui qui est considéré comme étant à la base du bouddhisme et des enseignements bouddhiques. Celui-ci n’était pas un dieu, c’était au contraire un être humain comme chacun d’entre nous. Son exemple démontre que nous pouvons nous aussi suivre la voie de l’illumination.

Mais plus généralement, le concept de ce que l’on appelle « bouddha » renvoie à tous les êtres ayant reçu l’illumination qui nous inspirent et nous guident dans la vie quotidienne.

Le Dharma : les enseignements

Au départ, le dharma bouddhique se compose de toutes les vérités enseignées, vérités fondamentales, par le Bouddha en personne : le chemin octuple, les quatre nobles vérités, les trois marques de l’existence, etc. Il englobe également le grand nombre d’enseignements bouddhistes ayant été développés tout au long des 2 600 ans qui se sont écoulés depuis.

Il est intéressant de remarquer que le mot « dharma » désigne aussi une chose au sens classique du terme : dans tous les cas, le mot fait référence à une loi ou à une vérité fondamentale de la réalité.

La Sangha : la communauté

Traditionnellement, le terme « sangha » fait référence aux monastiques en qui les pratiquants laïcs trouvent refuge. En Occident, cette notion a évolué : la sangha désigne désormais la communauté des bouddhistes de manière générale, qu’ils soient monastiques ou laïcs.

Chez nous, les bouddhistes utilisent également ce terme pour désigner un groupe spécifique ou une communauté, de sorte que les pratiquants parlent souvent de « ma sangha », c’est-à-dire de la communauté bouddhiste dans laquelle ils se trouvent.

Enseignement bouddhiste : le Dharma et les quatre nobles vérités

Le Bouddha délivrait des enseignements et des prêches sur la véritable nature de l’univers : c’est ce que le bouddhisme appelle le Dharma.

Il prononça son premier enseignement à la périphérie de la ville de Varanasi, dans une réserve de cerfs appelée Sarnath. Ce premier message offre une vision claire des souffrances et de la façon d’en sortir : il est appelé « les quatre nobles vérités ». Découvrez maintenant ces quelques vérités universelles.

 

1 – Duhkha : la vie implique la souffrance

Selon le Bouddha, la « maladie » de la condition humaine est la duhkha : un terme souvent traduit en français par « souffrance » ou « insatisfaction ». Il existe trois types de duhkha définis par le Bouddha :

  • Le premier est la souffrance habituelle de la douleur mentale et physique.
  • Le deuxième est la souffrance engendrée par le changement, le simple fait que toutes les choses sont impermanentes, y compris les sentiments heureux et les états de béatitude, tout comme la vie elle-même.
  • Le troisième est la souffrance engendrée par l’incapacité à reconnaître qu’aucun « je » n’est seul, mais que tout et tous, y compris ce que nous appelons notre « moi », sont conditionnés et interdépendants.

2 – La souffrance est engendrée par le désir et la volonté de posséder

Le Bouddha a compris que l’envie, le désir ou la volonté de posséder quelque chose que l’on n’a pas est la cause majeure de la souffrance.

En effet, du fait de l’impermanence et du changement continuel de tout ce que nous considérons comme la « réalité », toute tentative de s’y attacher est aussi condamnée à la frustration que celle de « s’emparer d’un bout de rivière » : l’effort est vain et la frustration ne s’arrête jamais.

3 – La souffrance peut être surmontée

Tout n’est pas noir, et le Bouddha nous partage une bonne nouvelle avec cette vérité universelle : il est possible de mettre un terme aux désirs centrés sur l’ego, de renoncer à la duhkha et de se libérer ainsi de ce sentiment perpétuel d’insatisfaction.

Comment ? C’est ce que le Bouddha nous partage dans la quatrième et dernière noble vérité : en suivant le Noble Sentier Octuple.

4 – La voie du Noble Sentier Octuple

Cette voie du Noble Sentier Octuple, ou Noble Chemin Octuple, consiste à pratiquer huit habitudes de conduite éthique, ainsi que de pensée et de méditation zen permettant d’avancer sur ce chemin de liberté.

Voici les habitudes à adopter :

  • La compréhension juste : savoir que les actions et les pensées négatives ont des conséquences, et que celles qui sont positives en ont également.
  • L’intention juste : admettre que les actions sont déterminées par des habitudes de colère et d’égocentrisme, ou par des habitudes de compréhension, de compassion et d’amour.
  • La parole juste : identifier les implications morales de la parole et être sincère.
  • L’action juste : respecter les cinq principes qui sont à la base de toute moralité, c’est-à-dire ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d’inconduite sexuelle, ne pas mentir et ne pas obscurcir l’esprit avec des substances toxiques.
  • Le travail juste : gagner sa vie en respectant les préceptes de base.
  • L’effort juste : développer ce mode de vie avec autant de patience, d’attention et de persévérance qu’il en faut pour cultiver un champ.
  • La pleine conscience : acquérir cette « présence d’esprit » grâce à la pratique de la méditation, de la respiration ou encore de la marche.
  • La concentration juste : développer sa capacité à concentrer l’esprit et le cœur dispersés en un point central, et à voir clairement à travers ce point central.

Dans l’étude des enseignements du Bouddha, il faut garder à l’esprit les principes fondamentaux de son enseignement du Dharma : le Dharma se réalise par des pratiques liées à la destruction de l’avidité, de la haine et de l’illusion. Autrement dit, à l’abandon de tout attachement.

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