« Quand j’ai peur, je ne contrôle plus rien. Mes peurs me tétanisent, je ne sais pas quoi faire. Je ne pense qu’à ça, comme si cela m’obsédait ».
Nos peurs sont-elles véritablement nos ennemies ? Certes, elles nous empêchent de vivre librement, de faire nos propres choix, d’agir et d’être véritablement nous. Mais nos peurs, comme chacune des émotions que nous ressentons, sont là pour nous dire ce qui se passe en nous. Si l’émotion s’installe, c’est qu’elle a besoin d’être entendue et comprise. Et si nous entrons dans un combat contre elles, nous avons de grandes chances de les renforcer.
« C’est en comprenant nos peurs que nous pouvons nous en affranchir ».
Voici trois pistes de réflexions qui peuvent nous aider à comprendre nos peurs : observer ce qui se passe en nous quand nous sommes pris par la peur, donner du sens et identifier les origines de nos peurs, et enfin, accepter et s’ouvrir à d’autres perceptions, d’autres possibles. Le processus de réflexion est propre à chacune de nos peurs. Il est donc nécessaire de le reprendre entièrement pour comprendre les particularités de nos peurs et ne pas les confondre. De plus, nous avons tous notre rythme, prendre notre temps et attendre le moment où nous sommes près est indispensable.
Observer ce qui se passe en nous quand nous sommes pris par la peur
Nos peurs sont associées à tout un panel de sensations physiques, de comportements et de pensées. Nous prenons la fuite, nous crions, ou nous restons tétanisés, sans pouvoir agir. La température de notre corps augmente, notre cœur bat plus vite, notre sommeil est perturbé, nous ruminons des « scénarios catastrophes », etc.
L’idée est d’observer avec bienveillance ce qui se passe en nous lorsque nous avons peur. Pas de place pour le jugement ! Nous sommes là pour accueillir ce qui est. En regardant dans notre corps et notre esprit ce qui se joue, nous pouvons être attentif aux détails, aux subtilités de l’instant T. Ainsi, nous pouvons prendre note de toutes les sensations physiques que nous ressentons, de toutes les pensées qui nous traversent l’esprit, mais aussi des comportements que cela induit chez nous. Mettre en mots et expliciter un maximum ce que nous vivons dans l’instant présent permet de prendre conscience de l’effet que nos peurs ont sur nous.
Voici quelques questions aidantes : Qu’est-ce qui se passe dans mon corps lorsque j’ai cette peur ? A quel endroit les sensations se font ressentir ? Quelles sont mes pensées automatiques ? Quels « scénarios catastrophes » suis-je entrain d’imaginer ? Que provoque-elle chez moi comme réaction ? Comment pourrai-je détailler plus précisément ma peur ?
Donner du sens et identifier les origines de nos peurs
Dans cette seconde étape, l’idée est de comprendre ce que vient symboliser nos peurs. Plus nous cherchons à lutter contre, plus elle se renforceront. Nos peurs, comme toutes nos émotions, ont besoin de notre attention. Nos peurs se développent et évoluent en fonction de ce que nous vivons tout au long de notre vie : l’éducation, le lien à l’autre et l’expérience qui est la notre. Lorsque nous avons souffert, que nous avons été blessés, nous élaborons des stratégies d’alerte face à de potentiels dangers. Le but de ces mécanismes est de nous protéger pour ne pas souffrir de nouveau. Notre premier besoin face aux peurs est d’être rassurés, de savoir que tout ira bien.
Voici des réflexions pour y voir plus clair sur l’origine et le sens de nos peurs : D’où vient cette peur ? A quel âge l’ai-je ressenti pour la première fois ? A quelles croyances cette peur est-elle associée ? Et d’où vient cette ou ces croyances ? M’a-t-elle été transmise par quelqu’un qui avait cette même peur ? Est-ce qu’un événement particulier au cours de ma vie aurait pu engendrer cette peur ?
Accepter et s’ouvrir à d’autres perceptions, d’autres possibles
Pour se protéger de tout danger, notre mental dessine des « scénarios catastrophes » afin d’élaborer, le plus judicieusement possible, des stratégies de « survie ». Jusqu’à présent, ces stratégies nous ont été utiles. Mais aujourd’hui, elles ne nous vont plus. Dans un premier temps, il est question d’accepter ce qui a été et ce qui est. Nos peurs sont là, notre être a besoin d’accueillir nos émotions avec bienveillance. Nous avons le droit et nous pouvons nous autoriser à ressentir de la peur, à être effrayés par moment.
Pour cette dernière étape, il s’agit d’ouvrir notre esprit et notre mental à d’autres possibles, d’autres issues. En ayant observé nos peurs et en ayant mis du sens sur le pourquoi de leur présence, nous avons tous les éléments pour envisager des alternatives. La seule condition de réussite est de se sentir prêt à opérer un changement en nous. Si nous nous ouvrons au changement, alors tout est possible.
Suis-je prêt à m’affranchir véritablement de mes peurs ? Quelles pensées rassurantes me feraient du bien dans ce type de situations ? De quoi aurai-je besoin dans l’Ici et le maintenant ? Comment accueillir au mieux ce qui se passe dans mon corps au moment présent ? Comment pourrai-je accepter ce que je ressens avec bienveillance ? Quels comportements pourrai-je mettre en place afin que cela me soit bénéfique ?
« J’accepter d’avoir des moments où je me sens « vulnérable », en danger, et c’est ok pour moi ».
*Ces articles ont été écrits dans le but de vous éveiller à de nouveaux possibles. Ce sont des éclairages mettant en lumière ce qui est déjà en vous, mais qui ne se révélait pas. Selon les réponses que vous trouvez, la réalité que vous percevez se laisse évoluer pour que votre être existe dans son authenticité et son tout.